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Parc national de la lagune de Karavasta, un joyau unique

Cette lagune est la plus grande d'Albanie, l'une des plus importantes de la mer Adriatique avec une superficie de 222 km2 (22'000 ha). Elle est séparée de la mer Adriatique par une large bande de sable. Elle est célèbre pour les rares pélicans frisés qui y vivent, en fait un peu plus de 6% de la population européenne de ces pélicans se trouvent dans cette lagune.

On y recense également plus de 200 espèce d'oiseaux, un magnifique endroit vert où l'on peut observer la nature tout en se reposant.

Nous sommes à la recherche de faune et de flore et nos recherches sur le pays ont mené à cette lagune très peu connue par les touristes. Lorsqu'on arrive dans le parc national, nous remarquons très vite qu'il est assez compliqué de trouver un endroit où passer la nuit avec mini-cacahuète, notre van. Suite à quelques recherches sur Park4night, nous trouvons quelques emplacements sur la plage qui se trouve juste à côté du parc. Le grand avantage en Albanie, c'est que le camping sauvage y est autorisé donc on peut se parquer presque partout (toujours dans le rester du lieu).

Nous profitons ce soir là, d'un magnifique coucher de soleil, mais c'est sans compter sur les nuées de moustiques qui commencent à sortir en quête de sang frais... Pas le temps de sortir la terrasse, vite on s'enferme à l'intérieur pour le reste de la soirée. La nuit quant à elle, et tout autant mouvementée car on la passe à chasser les nuisibles qui ont pu se glisser dans l’habitacle...

Nous vous laissons imaginer notre humeur au réveil le matin suivant, ayant passer plus de la moitié de la nuit à être réveillé par le son strident du vol de ces vampires... Le pire est qu'au moment où nous sortons du véhicule, ils sont toujours là à nous attendre !


Regardez attentivement la photo sur laquelle vous pouvez voir tous les moustiques agrippés sur la fenêtre, attendant patiemment que leur proie daigne sortir de leur cachette...

Ni une ni deux, sans même avoir pris un petit café, nous nous mettons derrière le volant et rebroussons chemin jusqu'à fuir cette invasion de moustiques ! A présent, nous comprenons mieux pourquoi les oiseaux et autres insectes sont friands de cet endroit...


La lagune en vélo...


Pour découvrir cette lagune, nous décidons d'enfourcher nos e-bikes et de partir à la recherche d'oiseaux ou peut être avec un peu de chance des pélicans...


Depuis la tour d'observation, nous apercevons de multitudes oiseaux qui volent, rasant l'eau de la lagune mais malheureusement aucun pélican à l'horizon.


Nous continuons à longer cette route de terre droite comme un "i" qui semble infinie. Nous croisons le chemin de pêcheurs de crabes et de quelques sympathiques tortues terrestres qui s'empressent de se cacher lorsqu'elles nous voient arriver.

Un peu plus de 40 km plus tard, il nous faut aussi recharger nos batteries corporelles et comme nous sommes au bord de la mer, nous décidons d'en profiter pour manger un bon poisson grillé. Une chose est certaine, si vous passez par cette région, il faut absolument vous arrêter dans un des petits restaurants qui bordent la route du parc national pour y déguster les truites, soles et bar grillés au feu de bois...une merveille !

Après l'effort, le réconfort... pour ceci rien de mieux qu'une petite baignade en mer. A peine arrivé sur la plage, nous sommes sans voix et surtout très attristés d'assister à ce désastre. La plage est littéralement jonchée de déchets; chaussures, médicaments, bouteilles, sacs plastique, cartouches de fusil, bouts de plastique en tout genre, etc. Tout ce spectacle désolant ne nous donne plus envie de nous baigner! En plus il faut faire attention où l'on met les pieds car nous avons même vu des seringues...


Dégoûté par un tel spectacle, nous nous rendons auprès de mini-cacahuète pour trouver un emplacement à l'abri des moustiques.


Après une bonne nuit de sommeil, nous reprenons la route mais avant cela nous nous arrêtons à l'entrée du parc national où se dresse une tour depuis laquelle nous avons une vue à 360 degré sur la canopée. Depuis là-haut, la vue est effectivement magnifique!

Lorsqu'on arrive en bas de la tour, on aperçoit à côté du "visitor center" un pélican qui nage dans un petit étang... bizarre il ne semble pas effrayé par les badauds qui le prennent en photos. Nous allons nous renseigner et apparemment il s'agit de Johnny, un pélican blessé à l'aile droite, qui a été recueilli par le parc en 2016. Depuis ce jour, les gardiens du parc en prennent soin et le nourrissent, tout en lui laissant une pleine liberté.

Nous reprenons la route et sommes vraiment heureux d'avoir pu découvrir ce parc national. Si vous passez dans le coin, faites-y un petit détour cela en vaut vraiment la peine ! A présent, la route continue direction Berat !



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© 2021 Stéphanie & Julien Roulier

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