La ville de Mostar est situé au sud du pays dans la vallée de Neretva, à environ 40 km de la frontière entre la Croatie et la Bosnie-Herzégovine. Elle se caractérise par ses maisons turques anciennes et par son vieux et magnifique pont en pierre "Stari Most", inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Attestée pour la premières fois en 1452, la ville doit son nom à son pont; le mot "most" signifie "pont" en serbo-croate.
Nous arrivons à Mostar en milieu d'après-midi et décidons de nous installer dans un camping (camping Neretva) qui se trouve au bord de la rivière du même nom et à 3 km du centre-ville de Mostar. Nos amis sont déjà en ville et nous attendent pour passer une dernière soirée ensemble avant de retourner en Suisse. Nous prenons un taxi (2€ pour un peu plus de 5 minutes de route) celui-ci nous amène directement au quartier de la vieille ville de Mostar. Les retrouvailles faites, nous flânons dans les petites ruelles où de petites boutiques souvenirs pour les touristes fleurissent de tous les côtés...
Nous voilà à présent devant le magnifique pont en pierre Stari Most, pour le traverser il faut avoir un certain équilibre... les pavés sont tellement usés que l'on y glisse comme sur de la glace. Depuis le pont, nous voyons de jeunes et téméraires Bosniaques sauter du pont en échange d'un généreux don fait par de nombreux touristes à la recherche de photos saisissantes. Hum... il faut quand même avoir un certain cran pour sauter de là-haut !
Nous ne sommes pas là pour vous faire un cours d'histoire, mais il est tout de même intéressant d'avoir un brin de connaissance sur ce pont et ce qui représente.
Au 15ème siècle, Mostar devient une garnison turque. En 1566, les Turcs remplacèrent le pont suspendu en bois par un pont de pierre reposant sur une seule arche de 20 mètres de long, et d'une hauteur de 20 mètre. Ce chef-d’œuvre du célèbre architecte Sinan fut détruit en 1993, lors de la guerre civile par des tirs d'artillerie croate de Bosnie. En 2005, sous l'égide de l'UNESCO, le pont et la vieille ville de Mostar à été reconstruit, afin de conserver ce symbole de la coopération internationale et de la cohabitation paisible des diverses communautés culturelles, ethniques et religieuses.
L'atmosphère relaxant de ce quartier nous séduit beaucoup, nous flânons encore un peu dans les environs avant de prendre un bon repas suivi de quelques cocktails et du traditionnel narguilé.
Il est temps de nous séparer de nos amis que l'on reverra lors de notre retour en Suisse... Nous passons la nuit au camping et décidons le lendemain de refaire un petit tour dans le quartier du vieux pont pour s'enrichir encore une fois de cette atmosphère et prendre quelques clichés supplémentaires.
Les sources de Buna...
De retour au camping, nous décidons d'aller visiter les sources de Buna qui se trouve à environ 14 km de Mostar. En arrivant sur place, nous sommes tout de suite surpris par le cadre idyllique du lieu.
Un tableau de toute beauté s'offre à nous; nous apercevons comme ancrée dans le roc, cette "petite" maison blanche de l'époque ottomane qui se trouve au pied de cette énorme falaise, où naît d'une nappe phréatique souterraine la rivière Buna. Celle-ci s'échappe d'une grande grotte, avant de se jeter dans le fleuve de Neretva.
Tout d'abord, nous allons visiter la "Tekke" qui est la maison et le lieu de culte des derviches. Pour la visite les femmes doivent porter le voile et cacher leurs jambes, par respect. Ce monastère a été construit en 1520 par les derviches et servait de lieu de retraite et de réflexion spirituelle. En entrant dans les différentes pièces, nous pouvons encore ressentir cette spiritualité qui y règne...
L'esprit serein, nous continuons notre découverte et passons le petit pont ainsi que les différents restaurants bordant la rivière, pour nous diriger vers la mystérieuse grotte d'où s'échappe la rivière Buna...
Pour un prix modique, nous montons sur une petite barque pneumatique. Notre guide nous emmène, à l'aide de la force des bras, dans cette grotte où des centaines pigeons on apparemment élu domicile. Hum.. à ce moment là, comment dire... nous prions pour ne pas recevoir les fientes d'un des volatils peu scrupuleux qui aurait une envie subite de relâchement!
Malheureusement le soleil est déjà passé de l'autre côté de la montagne, du coup la luminosité n'était pas au rendez-vous pour mettre en valeur la cavité de la source et ses eaux d'un bleu cristallin. Le jeune homme nous explique que le réseau souterrain a été exploré à partir de 1996 par des plongeurs français mais malheureusement en 2008 un plongeur y a trouvé la mort à cause de conditions difficiles; les courants y sont visiblement forts et le manque de visibilité fait qu'il est difficile de retrouver le chemin de la sortie.
Dix minutes plus tard, nous sommes de retour sur la terre ferme, la faim se faisant sentir. Nous nous installons alors au bord de la rivière à la recherche d'un peu de fraîcheur et commandons les fameuses truites de la rivière... mmmhhh ... un vrai délice !
Repus et heureux, nous reprenons la route en direction des chutes d'eau de Kravica à environ 50 km de là.
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